L’intelligence émotionnelle est une forme d’intelligence basée sur la capacité à gérer ses propres émotions et celles des autres. Celle-ci s’acquiert à chaque instant de notre vie et peut se développer de façon substantielle par un travail sur soi. Très utile dans le milieu professionnel, elle favorise notamment les relations sociales et l’harmonie en entreprise et aide à prendre de meilleures décisions.
En bref, évaluer, reconnaître et adapter ses réactions émotionnelles est une aptitude clé à ne pas négliger.
L’intelligence émotionnelle : définition et caractéristiques
En 1990, les psychologues Salovey et Mayer ont défini l’intelligence émotionnelle comme « une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres, à faire la distinction entre eux et à utiliser cette information pour orienter ses pensées et ses gestes ». Puis, en 1997, ces deux auteurs ont fait évoluer leur travail et ont désigné l’intelligence émotionnelle comme une « habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ».
Pour étayer ces propos, disons que l’intelligence émotionnelle est à séparer de l’intelligence rationnelle, laquelle se mesure par le quotient intellectuel (QI) et concerne essentiellement le raisonnement logique et l’abstraction. Elle est une forme d’intelligence, parmi tant d’autres (Howard Gardner développa en effet la théorie des intelligences multiples : intelligence linguistique, kinesthésique, musicale, interpersonnelle), tournée vers les émotions.
L’intelligence émotionnelle se mesure par le quotient émotionnel (QE) et se caractérise par :
- une meilleure compréhension de ses émotions et de celles des autres ;
- une habilité comportementale accrue, c’est-à-dire une capacité à gérer ses émotions et ses pulsions primaires ;
- une meilleure intelligibilité quant à la manière qu’ont les autres d’agir ainsi qu’une meilleure gestion des conflits.
Elle constitue à ce titre un véritable atout pour s’adapter à toutes sortes de situations du quotidien et améliorer ses relations interpersonnelles et adapter ses postures.
Nous avons 2 formes d’intelligence : l’intelligence rationnelle et l’intelligence émotionnelle. L’intelligence émotionnelle importe autant que le quotient intellectuel.
En réalité, sans elle, l’intellect ne peut fonctionner correctement.
Daniel Goleman
Des émotions dont nous perdons le contrôle peuvent rendre stupides les gens les plus intelligents.
Daniel Goleman
En savoir + Daniel Goleman
Daniel Goleman est un psychologue dont les théories sont largement fondées sur les travaux de Peter Salovey et John Mayer de l’université de Yale au cours des années 1970 et 80, les premiers à avoir utilisé l’expression «intelligence émotionnelle».
Goleman est néanmoins celui qui a popularisé l’expression grâce à son ouvrage «Intelligence émotionnelle» publié en 1995.
Les atouts de l’intelligence émotionnelle en entreprise
De nombreuses études scientifiques (Law & collab. 2004 ; Wong & Law, 2002 ; Cote & Miners, 2006 ; Van Hoorebeke, 2008 ; Haag et Bonnefous, 2009, entre autres) ont prouvé les bienfaits de l’intelligence émotionnelle en entreprise. Celle-ci serait notamment particulièrement impactante vis-à-vis de la performance des collaborateurs au travail. Elle aurait également des répercussions positives au sujet de la gestion des équipes, grâce à l’amélioration des relations entre collaborateurs notamment, mais aussi sur la gestion du changement.
Mais l’intelligence émotionnelle, bénéficiant d’un champ d’application très large, aurait également d’autres vertus, comme celle de réduire le niveau de stress, et donc l’absentéisme des employés, mais aussi celle d’améliorer les relations sociales, lesquelles ont tendance à impliquer durablement les employés au sein de l’entreprise. C’est pourquoi cette compétence comportementale est si prisée des recruteurs. Votre meilleur allié !
Les applications de l’intelligence émotionnelle
On peut faire preuve d’intelligence émotionnelle à n’importe quel moment de notre vie. Concrètement, il peut s’agir de devoir gérer, entre autres, ses émotions (frustration, déception, etc.) à la suite d’un retour client négatif. Elle peut également se présenter dans des moments où la charge émotionnelle est particulièrement élevée, lors d’un conflit entre collègues par exemple. Enfin, l’intelligence émotionnelle s’applique également lorsqu’il s’agit d’observer et de comprendre le fonctionnement des autres, cela permet généralement une meilleure interaction, laquelle est déterminante pour créer une harmonie durable entre les équipes.
Heureusement pour nous, les compétences émotionnelles ne sont pas innées, mais bel et bien acquises en fonction des expériences de vie que nous traversons. Il est également possible d’accroître son « capital » émotionnel par des formations spécifiques, lesquelles permettent généralement de mieux saisir les enjeux de l’intelligence émotionnelle, tant dans la vie professionnelle que personnelle. C’est d’ailleurs ce sur quoi nous avons travaillé durant des mois pour permettre à tout un chacun de développer son intelligence émotionnelle par l’intermédiaire de techniques concrètes et novatrices.
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